Mont Haramoun se situe à l’extrémité Sud de la chaîne Est du Mont Liban, il porte plusieurs noms, certains le nommaient Jabal Al Sheikh à cause de ses sommets couverts de neige,d’autres Tor Thalja et dans les cantiques des cantiques son nom est la Tour du Liban. Les sidoniens l’appelèrent Mont Sirion, tandis que pour les Amorites c’était le Mont Senir.
Mont Haramoun a trois sommets couverts de neige tout au long de l’année, l’altitude du plus haut des sommets est de 2814 m. Ce mont qu’on voit aujourd’hui aride était dans le temps couvert d’arbres de tous genres, spécialement les cyprès. On y trouve des ruines de temples dont un était consacré au dieu Baal. On dit que c’est sur cette montagne qu’a eue lieu la Transfiguration de J.C.
Au premier siècle après J.C., l’écrivain Flavius Josephus confirma que Mont Haramoun est le Jabal Al Sheikh et le nomma Mont Liban.
Il est connu que le fleuve du Jourdain prend sa source du Mont Haramoun. De même, l’évêque de Tyr Guillaume (1130-1186) affirme que le fleuve du Jourdain a deux sources qui débouchent du bas du Mont Haramoun, une se nomme « Your » l’autre « Dan » et c’est de la que vient le mot Jourdain.
Les écrivains et poètes arabes ont mentionnés que ce fleuve est le fils aîné du Liban, il ne se jette dans la mer mais dans trois lacs le premier se nomme lac Hula, le second le lac Tibériade ou mer de Galilée et le troisième la mer Morte qui n’est pas une mer mais un lac.
Ce mont est aussi mentionné dans l’épopée de Baal et Anat (ligne 19) : « A Sirion (Haramoun) et ses beaux cèdres. »
L’historien latin Quintus Curcius a écrit au 1er siècle après J.C. que le bois utilisé pour la construction des tours venait du Liban et spécialement du Mont Haramoun.
En comparant entre les manuscrits de l’historien grec Plutarque et de Quintus Curcius, on constate que le Mont Haramoun existe depuis des siècles et jusqu’à nos jours au Liban.